Le ministère de la justice et de la securité publique a appris, par voie de presse, que des criminels auraient été libérés dans le cadre de la grace presidentielle accordée dans le souci de décongestionner les prisons face à la propagation de la COVID 19.
Certaines organisations de défense des droits humains et d’autres acteurs en ont profité pour insinuer que le President de la République aurait abusé des prérogatives constitutionnelles et légales en libérant certains criminels.
Face à ces insinuations, le Ministére de la Justice et de la sécurité Publique rappelle à tous ceux et celles que la question peut intéresser que les condamnés séléctionnés pour bénéficier de la grâce presidentielle l’ont été suivant des critères établis en concertation avec l’OPC, le BINUH, le JSSP, le décanat du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince et la Fédération des Barreaux d’Haiti, indique une note publiée cette semaine.
La direction de l’Administration Penitenciaire a été chargée d’identifier les détenus et condamnés dans le cadre du décongestionnement des prisons dans le strict respect des critères pré- établis.
Vu le nombre de détenus et la diversité des juridictions concernées par cette mesure, il se pourrait que des erreurs s’y soient glissées. Il n’est pas non plus à écarter que des acteurs de mauvaise foi aient trompé la vigilance des autorités.
Cependant, cela ne saurait être exploité pour indexer directement le président de la République n’ayant joué aucun rôle ni dans l’établissement des critères ni dans la sélection des bénéficiaires de la grâce.
En outre, le Ministère promet de sévir avec rigueur contre quiconque aurait exploité sa position pour profiter indûment de cette mesure.
Le Ministére assure que la loi sera strictement respectée, dans toutes les démarches qui seront engagées pour faire face à la pandemie, conclut la note qui porte la signature de Me Lucmanne Delille, ministre.