Pas question d’aborder ni de s’approcher des enseignes de location, d’affermage de maison, de locaux si votre porte-feuille n’est pas étoffé de dollars américains. De la classe la plus aisée en passant par la classe moyenne pour aboutir à la classe défavorisée, les soldes se règlent en dollars américains. Les propriétaires de maisons font subir aux gens leur loi ; une loi qui n’est ni bannie ni réprimée par le ministère du commerce en dépit des communiqués émanant par les compétences étatiques.
Si vous n’êtes pas d’accord à tout régler en us, faites vous voir ailleurs. D’années en années, les prix augmentent et les familles ne savent à quel saint se vouer pour louer une ou deux pièces d’une maisonnette située dans un bidonville. Et que dire des appartements moyens de deux chambres à coucher ?
Dans les hauts lieux, une maison pourvue d’une grande cour, de plusieurs parkings, de plus de cinq chambres à coucher, d’au moins cinq toilettes : le barème de plus de dix mille à cinquante mille l’an est atteint. Le double voire le triple en cas d’achat. Pire pour les centres commerciaux où les affiches, d’avance, s’annoncent en dollars.
L’Etat reste passif et demeure impuissant face à cette recrudescence du dollar par rapport à notre monnaie nationale, ceci s’avérant incorrigible.
A tous les niveaux, l’intolérance est inacceptable au point où les moyennes et petites bourses s’en plaignent à n’en plus finir. C’est exécrable.
«Yon chanm kay pou 50.000 goud chak ane »
Ce cri de désolation parvient de toute part et le nombre de gens augmentent considérablement par foyer. Qui plus est, deux familles différentes collectent des fonds, joignent les deux bouts pour payer un loyer.
Nous y reviendrons…
Baby Esaïe / Viannye Menard