La Banque nationale de Crédit (BNC) vient de fêter, le 17 août 2017, ses trente et huit années d’existence. À cette occasion, le Conseil d’administration de la banque a présenté le rapport de gestion pour l’exercice 2015- 2016. Les chiffres avancés dans ce document traduisent une bonne performance financière de l’institution.
Une somme de 835 millions de gourdes. C’est le profit réalisé par la BNC pour l’exercice 2016 avant versement au trésor public. Selon le président du Conseil d’administration, Fernand Robert Pardo, ce chiffre représente une croissance de 72,50 % par rapport à celui de 2015 de 484 millions de gourdes. M. Pardo informe que le portefeuille de crédit de la banque a augmenté de 21,66 % alors que celui de prêts a évolué de 14,67 % à 15,31 % et les dépôts de 20,78 % à 22,15 %. Les dirigeants se vantent du fait que la « BNC soit l’une des banques les moins dollarisées du secteur ». Ils déclarent avoir conservé la valeur de leur actif en dollars américains qui a augmenté de 0,93 %, passant de 909 millions à 918 millions de dollars américains.
Dans la rubrique trésorerie, il est dit que les liquidités totalisent 27 milliards de gourdes jusqu’au 30 septembre 2016. Il faut souligner que selon les chiffres, les activités de trésorerie et de change représentent, en 2016, la plus importante source de revenus de la BNC avec un revenu d’intérêts de 1,2 milliard de gourdes, soit plus de 42 % du produit net bancaire, tandis que le revenu d’intérêts de change vaut 137 millions de gourdes.
Le rapport annuel 2016 présente les principaux indicateurs de performance de la Banque. Le résultat net en pourcentage du PNB représente 30 % en 2016 contre 24 en 2015, tandis que le retour sur fonds propres a un coefficient de 26,55 %. « La performance de la BNC est en dessous de la moyenne du secteur pour les deux années », rappelle le conseil d’administration. La rentabilité des capitaux investis se chiffre à 1,95 %, alors que celle du secteur bancaire avoisine les 3,24 % pour la même période.
Du côté des ressources humaines, la BNC s’enorgueillit d’avoir une effective pléthore. Avec un personnel de trois cent soixante dix-neuf femmes et six cent quarante-six hommes repartis dans les trente-sept succursales à travers les régions géographiques du pays.
La banque se dit fière d’avoir assumé sa responsabilité sociale comme le financement de plusieurs initiatives des secteurs : sportif, culturel, religieux, social. Il convient de rappeler que la BNC prend naissance sous l’égide de la loi du 17 août 1979 qui scinde la Banque nationale de la République d’Haïti (BNRH) en deux institutions distinctes la BRH et la BNC. Le décret du 23 novembre 2005, modifiant la loi du 17 août 1979, renforce les structures de la BNC et lui attribue la mission de banque commerciale habilitée à réaliser toutes les opérations bancaires.
Hansy Mars