Il est misérable, il est haitien et jeune, chargeant par résignation, le lourd fardeau du destin, glanant son pain quotidien dans les décharges de détritus, des déchets de ménage, bravant tous préceptes d’hygiène commune ou publique.
Dans ces canaux, ravins, il affronte la puanteur, l’execrable, l’eau stagnante, les débris divers, cherchant de vieux gadgets jetés, pour ensuite, aller les revendre aux ménages de la classe – même pas défavorisée – mais oubliée et condamnée.
Ici dans ce ravin » Bois de chaîne » un samedi matin , le soleil n’était même pas à son zénith, il remplit petit à petit son sac au dos de trouvailles opportunes, il est oublié, méconnu, mal vêtu, tel un chiffon, à défaut d’une traversée au Chili il gagne sa vie dans cet enfer d’immondices.
Son nom le « misérable solitaire ».