Vertières (fragment)
Vertières, lui surtout, Vertières est là qui gêne
Ce merveilleux élan de l’armée indigène.
Là, comme un aigle fier dardant un œil puissant,
Le drapeau tricolore ondule, menaçant….
Massillon COICOU, poète haïtien 1867 – 1908.
Commentaires.
Durant cette semaine on ne cesse de parler de Vertières encore moins de l’armée indigène, surtout à l’approche du 18 novembre, date, coïncidant avec cette retentissante victoire de notre « armée indigène » sur les forces intrépides des troupes napoléoniennes.
L’armée indigène, alors insaisissable, incomprise par le camp ennemi, livra bataille, la dernière, la plus ensanglantée, la plus résignée de toute son histoire, avec comme emblème : RÉSIGNATION EXTRÈME, VIVRE LIBRE OU MOURIR.
De nos jours on se demande, tristesse dans l’âme, nos ancêtres, nous ont ils transmis le gêne de la volonté de vivre comme des hommes ?
A nous regarder vivre, aujourd’hui, nous questionnons notre raison d’être, vu la complexité qui étreint notre situation : petit pays pauvre.
A qui remettre notre sort puisque, aujourd’hui, c’est l’haitien qui détruit l’haitien.
BABY ESAÏE DOMINIQUE.