Entre Joie et désintéressement, Haïti a réalisé son carnaval national 2018, riche en couleurs et divertissements sous le signe du changement avec une forte participation populaire sécurisée par des agents de la police nationale d’Haïti, les 11, 12 et 13 février à Port-au-Prince.
Des reines aux beautés rarissimes et des rois élégants comme eux seuls, ont attiré la curiosité des gens tant par leurs costumes confectionnés par des stylistes et professionnels de la mode en Haïti, que par leurs gestes et sourires empreints de cordialité.
Une vingtaine de groupes musicaux et une quinzaine de bandes à pieds ajoutés aux nombreux groupes masqués, ont fait le plaisir de plusieurs milliers de gens tout âge confondus dans un espace bien électrifié et surveillé par des brigadiers du bureau du secrétaire d’Etat à la sécurité publique à coté d’un grand nombre d’agents de la police nationale d’Haïti.
Des démonstrations via des chorégraphies bien exécutées par des jeunes filles et garçons, portant des créations faites à l’aide d’objets usés, ont été observées sur tout le parcours du stade Sylvio Cator au terminus en passant inévitablement par le point central marqué au niveau du stand principal de la RadioTélévision Nationale d’Haïti, près du local de l’ancien Rex Théâtre.
Le Théâtre national d’Haïti et le bureau national d’Ethnologie ont été très remarquables, ces institutions garantes de la culture du terroir ont su capter l’attention d’une foule, par moment envahissante tout aussi dérangeante pour la perception, à travers leurs représentants qui offraient un spectacle ayant attiré la curiosité, sans oublier les compagnies et écoles de danses dont celle de Viviane Gauthier qui s’étaient mêlées de la partie.
L’ordonnancement du carnaval établi par le comité national chargé de gérer les festivités, n’a pas été suivi à la lettre durant les trois jours gras, ce qui a, en quelque sorte, mis à nu la préparation du sous-comité logistique.
Les prestations des bandes à pieds dont Soul Rasta # 1 venue de Martissant, Tabou 4×4 band, Vodoula, Rara Fanm, 620 ans Band, Louloup Pati Cool, Raram No Limit ont été vivement saluées par les fêtards et les fêtardes qui foulaient le macadam ou du haut de leurs stands.
A part des urgences médicales établies dans divers points du parcours, des équipes de la Croix-Rouge Haïtienne et agents de la Direction de la Protection Civile circulaient à pieds sur le parcours, afin d’intervenir en cas de risque.
Quant aux groupes musicaux, tout ne se jouait pas à l’avance tenant compte de la mésaventure de certains qui n’ont pas pu faire le parcours même pour une journée ou durant deux jours. Citons entre autres, Brothers Posse, King Posse, Kanpech, Barikad Crew.
D’autres comme Roody Rood Boy, Sweet Micky, Keyol la, T Vice, Djakout # 1, identifiés uniquement par leurs artistes, ont par contre, eu le contact avec le public du champ de mars et l’ont charmé à travers leurs meringues qui véhiculent tout au moins des messages qui décryptent certains faits de la vie courante et qui traduisent les réalités de la grande majorité de la population exposée au chômage et aux difficultés d’intégration sociale.
Ces messages n’ont pas omis la conjoncture politique qui retient l’attention d’un grand nombre de gens devant l’urgence de provoquer le changement en Haïti, ce qui correspond au thème du carnaval de cette année « Ayiti sou wout chanjman ».
Au passage, devant le stand principal de la Radio-Télévision nationale d’Haïti, plusieurs artistes se sont déclarés solidaires des marchands du Marché en fer, victimes de l’incendie survenu dans la nuit du 12 au 13 février tout en condamnant cet acte qu’ils jugent criminel.
Ils ont exprimé leur volonté d’appuyer toute initiative visant à collecter des fonds pour contribuer à la reconstitution du capital des commerces des sinistrés.
La Radio et la Télévision Nationales d’Haïti fonctionnant sous le leadership de leur directeur général, Gamall Jules Augustin, ont marqué de leur empreinte le carnaval national 2018 en termes de retransmission en direct.
Ces deux médias ont déployé l’arsenal nécessaire, en vue de permettre aux auditeurs et auditrices, téléspectateurs et téléspectatrices également à travers le net de suivre toutes les facettes des festivités carnavalesques avec les 4 sites de retransmission établis au stade Sylvio Cator, à l’angle de la grand’ rue et de la rue des casernes, la rue de la république et la rue capois, et un 5ème uniquement pour la télé au niveau du tour 2004.
Une équipe solide composée entre autres de chauffeurs évoluant sous la supervision de Daphney V. Alexis, de techniciens, Sony Désira, Josué Duval, Andy Vilnor Augustin, Junior Admé, Bernard Brutus, Jean Rebert Edé, Marc Olivier Désiré, Ronald Antoine et Johnny Louizaire sous la supervision de James Saint Jean, directeur technique, de journalistes, Jude St Fleur, Jean Jude Dugé, Karl Brutus, Jean Claude Michel, Béty Délia Antoine, Jean Claude Junior Gédéon, Roland Laguerre, Dieucibon Celiné, Charles Johnson Canga, Beken Joseph, d’animateurs et animatrices, Jean Robert Raymond (El Senior) d’une finesse d’esprit, qui se passe de présentation, Deborah Jean, Tamara Joseph, Stalof Trofort, Johana Cetoute, Bruno Pierre, Louna Lafortune, Jean Rythson Sergil, et accessoiristes, de metteurs en ondes et de producteurs sous la conduite du directeur de Production, Jean Excerne Morné, a été mise à l’épreuve pour ce coup d’essai, un coup de maitre de cette nouvelle administration de la RNH, en place depuis novembre 2017.
La Radio Nationale d’Haïti a également bénéficié du service de deux animateurs et critiques musicaux haïtiens de renom, Philippe Saint-Louis dit Pipo et Johnny Célicourt dit Djecee, qui ont commenté avec brio le déroulement des festivités carnavalesques durant les trois jours gras, en témoignent les réactions vues sur Facebook et Twitter.
Le leadership de Gamall Jules Augustin a été bien exprimé pour cette première épreuve de terrain de grande ampleur, et reproduit par un comité de 5 membres composé de Deborah Jean, Sankara Saintervil, Sony Désira, Carel Sylvain, Ricardy Villier et piloté par la directrice de la Programmation et de la Planification, Juliana Day jouant le rôle de co-coordonatrice exécutive de l’événement avec Guetchine Labidou, assistante administrative.
Par ce travail tant apprécié qui a mobilisé toutes les directions à l’exception de celle des Sports et tous les services, sous la houlette du Directeur Général Gamall Jules Augustin appuyé dans ses initiatives par le coordonnateur Général, Edwin Adlyn Lozama, surnommé Ed Lozama assisté de près par ses deux collaborateurs les plus immédiats, Pierre Widdlyn Raymond et Evener Coligny, la RNH a renouvelé l’expérience de 2012, aux Cayes au cours de laquelle ce passionné (GJA) de « Broadcasting », était à l’œuvre en compagnie du célèbre animateur musical Bernier Sylvain, dit BS.
Une synergie payante pour ces deux médias d’Etat et de service public, condamnés à renforcer leur cohabitation.
AMO/SN