Mardi 1er mai 2018 ramenait la fête de l’agriculture et du travail célébrée cette année autour du thème : « An nou fè yon bon jesyon dlo pou n kapab kore pwodiksyon lokal la ».
Pour marquer cette date qui coïncidait avec la première année du lancement de la caravane du changement, l’exécutif a choisi la localité de Marion dans la section communale de Grand Bassin, à Terrier-Rouge dans le département du Nord-Est pour organiser les cérémonies officielles auxquelles ont assisté la Première Dame Martine Moïse, le Premier ministre Jack Guy Lafontant, des membres du gouvernement, le président de la cour de cassation de la république, Jules Cantave, des parlementaires l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique Michèle J. Sison et celui de la France en Haïti Elisabeth Béton-Délègue et d’autres responsables de l’Etat.
Le président de la République Jovenel Moïse a d’entrée de jeu, fait observer une minute de silence à la mémoire d’un agent du Corps d’intervention et de maintien d’ordre (CIMO) qui est décédé la veille dans l’exercice de ses fonctions suite à un accident de la route dans la zone où allaient se dérouler les cérémonies.
Dans son discours de circonstance, le chef de l’Etat a fait ressortir la nécessité pour les Haïtiens d’assumer leurs responsabilités face à leur destin en posant des actions susceptibles de mettre le pays sur les rails du développement.
Les routes, l’eau et l’électricité sont des éléments fondamentaux dans ce processus, a souligné le président Moïse appelant les politiciens et l’opposition politique à travailler en vue d’assurer un mieux-être à la population.
Le temps n’est pas à la campagne électorale, a lancé le Président Jovenel Moise faisant remarquer que cette bataille a trop tôt débuté.
Le ministre de l’agriculture, des ressources naturelles et du développement rural Joubert C. Angrand a insisté sur l’importance de l’eau dans la production agricole.
Il a réitéré l’engagement du gouvernement de favoriser l’accès à l’eau aux agriculteurs en vue d’un meilleur rendement des plantations.
Le sénateur Ronald Larèche du nord-est, a pour sa part preconisé une campagne de reboisement dans le département où de nombreux habitants sont en proie à la famine.
Il a aussi présenté au chef de l’Etat les différentes revendications de la population nordésienne notamment l’accès au crédit, l’assouplissement des mesures douanières et la construction d’un centre universitaire.
Le député de Terrier-Rouge Jovenel Louis a félicité le chef de l’Etat d’avoir pris la décision de construire un barrage hydroélectrique sur la rivière Marion.
Il a notamment plaidé en faveur de la construction d’un bâtiment pour loger le lycée national, du réaménagement du local de l’école nationale de Terrier Rouge et des initiatives destinées à lutter contre la pauvreté dans le département du nord-est.
Pour sa part, la mairesse de Terrier Rouge Marie Evena Pompilus a abondé dans le sens du président du Casec de Grand Bassin.
Elle s’est aussi attardée à faire l’éloge du chef de l’Etat Jovenel Moise tout en reprenant les souhaits exprimés par ses concitoyens et concitoyennes Grand Bassin faisant face à des problèmes de santé et d’électricité, redevienne une commune comme en 1942._
Le maire de « Les Perches » Noël Belijean a mis en avant les travaux d’infrastructures réalisées dans la région. Le département du nord’est est malade, a-t-il souligné appelant à davantage d’encadrement pour les agriculteurs.
Le porte-parole des paysans de Grand Bassin Chrisley Baptiste a remercié le chef de l’Etat pour le travail entrepris dans la localité. La construction du barrage sur la rivière Marion contribuera notamment à l’augmentation de la production agricole, ce qui diminuera du même coup l’importation des produits dominicains, a –t-il souligné.
Le ministre de l’agriculture, des ressources naturelles et du développement rural Joubert C. Angrand qui a accompagné le président de la République à la foire organisée par son ministère, a promis d’accomplir la mission qui lui est confiée.
Le ministre Angrand a invité tous les directeurs départementaux à se mettre au travail en vue de renforcer l’agriculture du pays.
La fête de l’agriculture et du travail a été aussi marquée à Port-au-Prince dans l’aire du champ de mars par l’organisation de la traditionnelle foire agro-artisanale et gastronomique.
Des centaines d’exposants haïtiens ont présenté leurs œuvres et leurs produits au grand public, a constaté un reporter de la Radio Nationale d’Haïti.
Dans les villes de province, des activités ont été également organisées en vue de marquer la fête de l’agriculture et du travail, le mardi 1er mai 2018.
Aux Gonaïves, la direction départementale de l’Artibonite du ministère de l’agriculture, des ressources naturelles et du développement rural (MARNDR), a réalisé une foire agricole sur place d’armes, en vue de faire la promotion de la production locale.
Des organisations de femmes à travers leurs produits, ont participé à cette exposition, a rapporté le correspondant de la Radio Nationale d’Haïti qui a recueilli les impressions de l’agronome Renaud Gené responsable départemental du MARNDR,
Aux Cayes, les autorités locales et départementales ont-elles aussi, réalisé des activités à l’occasion du premier, jour de l’agriculture et du travail en Haïti.
Une messe solennelle a été célébrée en la cathédrale des Cayes par l’évêque de la ville Monseigneur Chibly Langlois suivie d’une table ronde avec la participation des acteurs sur les difficultés du secteur agricole dans le département du sud.
Le directeur départemental du ministère de l’agriculture, des ressources naturelles et du développement rural, Marcelin Aubourg a plaidé de l’encadrement des planteurs dans la perspective d’augmenter la production nationale.
Le mardi 1er mai 2018, a marqué aussi la fête patronale de Jacmel, Saint Jacques et Saint Philippe, célébrée par une messe conduite par l’évêque de Miragoane et d’Anse-à-veau, Monseigneur Pierre André Dumas et à laquelle ont assisté, des responsables de l’Etat, fidèles catholiques et pèlerins.
Dans son homélie de circonstance, le Prélat entouré d’une cinquantaine de prêtres venus de plusieurs paroisses du pays, a mis l’accent sur le rôle de la famille dans la société haïtienne soulignant l’effritement des valeurs cardinales.
SN