Les nations unies célèbrent ce mercredi 11 juillet la Journée mondiale de la population sur le thème « La planification familiale fait partie des droits de l’homme ».
La Journée mondiale de la population a été instaurée en 1989 par le Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour le développement, suite au grand intérêt suscité par la « Journée des cinq milliards » célébrée le 11 juillet 1987.
Son objectif est d’attirer l’attention sur l’urgence et l’importance des questions de population.
Par la résolution 45/216 de décembre 1990, l’Assemblée générale des Nations Unies a décidé de maintenir la Journée mondiale de la population afin de renforcer la sensibilisation aux questions de population, notamment leur lien avec l’environnement et le développement.
Depuis lors la Journée mondiale de la Population est commémorée annuellement dans de nombreux pays par les bureaux du Fonds des Nations Unies pour la Population ainsi que d’autres organisations et institutions, en partenariat avec les gouvernements et la société civile.
Tout au long de l’histoire de l’humanité, les efforts pour planifier, éviter ou retarder la grossesse ont été une lutte privée endurée par les femmes et les filles. Aujourd’hui, les choses ont changé : lors de la Conférence internationale sur les droits de l’homme de 1968, la planification familiale est devenue une obligation en matière de droits de l’homme de tous les pays, gouvernements et décideurs politiques.
Le document final de la conférence, connu sous le nom de Proclamation de Téhéran, a déclaré sans équivoque: « Les parents ont le droit fondamental de déterminer librement et consciemment la dimension de leur famille et l’échelonnement des naissances ».
Enchâssée dans ce langage législatif, une prise de conscience a eu lieu : les femmes et les filles n’ont pas à subir l’épuisement, ni le danger de grossesses trop nombreuses et trop rapprochées. Les hommes et les femmes ont le droit de choisir à quelle fréquence embrasser la parentalité – ou même d’y renoncer. Chaque individu a le droit de déterminer la direction et la portée de son avenir de cette manière fondamentale.
Neuf normes pour défendre le droit de l’homme à la planification familiale
- Non-discrimination : Les informations et services de planification familiale ne peuvent être restreints en fonction de la race, du sexe, de la langue, de la religion, de l’appartenance politique, de l’origine nationale, de l’âge, du statut économique, du lieu de résidence, du handicap, de l’état civil.
- Disponibilité : Les informations et moyens de contraception doivent être disponibles en quantité suffisante, avec une variété suffisante, pour répondre aux besoins de tous.
- Accessibilité : Les pays doivent veiller à ce que les produits et services de planification familiale soient accessibles à tous. Cela signifie que les services et l’information doivent être physiquement accessibles et abordables.
- Acceptabilité : Les services et l’information en matière de contraception doivent être fournis de manière digne, en respectant à la fois l’éthique médicale moderne et la culture des personnes recevant ces services.
- Qualité : Les informations sur la planification familiale doivent être clairement communiquées et scientifiquement précises.
- Prise de décision éclairée : En matière de reproduction, chaque personne doit être habilitée à faire ses choix en toute autonomie, sans pression, contrainte ou fausse déclaration.
- Vie privée et confidentialité : Tous les individus doivent jouir du droit à la vie privée lorsqu’ils recherchent des informations et des services de planification familiale.
- Participation : Les pays ont l’obligation d’assurer la participation active et informée des individus aux décisions qui les concernent, notamment sur les problèmes de santé.
- Responsabilité : Les systèmes de santé, les systèmes éducatifs, les dirigeants et les décideurs doivent être responsables des efforts déployés pour réaliser le droit de l’homme à la planification familiale.