Le moment est venu pour un nouvel amendement de la constitution du 29 mars 1987, soutient l’avocat Reynold Georges estimant que cette démarche sera profitable à Haïti.
Elle permettra de résoudre une série de problèmes auxquels fait face le pays entre autres, l’organisation des élections pour tous les postes chaque 5 ans, la réduction du nombre d’élus au niveau législatif et municipal pour pouvoir diminuer les dépenses publiques et favoriser le développement, selon Maitre Georges.
L’ancien constituant se déclare aussi favorable à un changement du système politique haïtien qui remplacerait le poste de Premier ministre par celui de Vice-président.
Pour sa part, Maitre Jacquenet Oxilus avocat du barreau de Port-au-Prince fait remarquer que la constitution de 1987 souffre d’un déficit d’application et plaide en faveur de l’adoption d’une autre constitution dans la perspective de construire un Etat moderne.
Il met l’accent sur la façon dont le premier amendement constitutionnel s’était effectué et les nombreuses failles relevées dans le processus.
Maitre Jacquenet Oxilus souhaite l’élaboration d’une loi d’application pour la prochaine constitution.
D’un autre coté, Maitre Jacquenet Oxilus a déclaré appuyer l’idee de remplacer l’appellation « Commissaire du gouvernement » par « Procureur de la république » s’interrogeant toutefois sur l’orientation des attributions de cette fonction.
Le professeur de droit public a toutefois exprimé ses préoccupations par rapport aux compétences de la personnalité qui sera choisie pour occuper le poste de Procureur de la République.
FJ/SN