Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a appris avec consternation que le 10 octobre 2018 sur la place de Vertières, au Cap-Haïtien, des individus, guidés par le militant politique Moïse JEAN CHARLES, se sont arrogés le droit de hisser un drapeau autre que celui de la nation haïtienne.
Le RNDDH estime qu’il s’agit-là d’un acte anarchique qu’il convient de condamner avec la dernière rigueur. En effet, le drapeau, emblème national, constitue l’un des principaux symboles de l’identité de tout peuple. Sa prise ou son remplacement par un autre signifie la capture (réelle ou fictive) de l’identité qu’il représente.
Le RNDDH estime que les différents problèmes auxquels le pays est confronté ne peuvent être résolus par le changement du bicolore national. Au contraire, l’événement du 10 octobre 2018 ne fait que fournir un autre sujet d’actualité qui, au final, n’aura pour conséquence que de détourner les regards sur les sujets liés au respect des droits civils, politiques, économiques et sociaux du peuple haïtien.
De plus, dans tout Etat démocratique, le respect de l’emblème national est indiscutable. Si des citoyens se mettent à montrer de l’irrévérence envers leur propre drapeau, de qui peuvent-ils en exiger le respect ?
Le RNDDH est heureux que dans l’euphorie du moment, aucun incident fâcheux ne se soit produit car, demander à un jeune de se hisser sur un mât est très dangereux ; c’est exposer sa vie alors qu’encouragé par la foule, il commettait un acte illicite.
Le RNDDH invite tous les citoyens du pays au respect dû à l’emblème national tel que prôné par les articles 2 et 52.1 de la Constitution haïtienne en vigueur et leur recommande d’agir avec calme et sérénité pour faire passer leurs justes revendications.
Port-au-Prince, le 12 novembre 2018