L’institut mobile d’éducation démocratique (IMED) en partenariat avec le Parquet près le tribunal de première instance de Port-au-Prince et l’appui financier de la mission des nations-unies pour l’appui à la justice (MINUJUSTH), a lancé lundi 14 janvier 2019, dans les installations du centre de rééducation des mineurs en conflit avec la loi (CERMICOL), le programme d’assistance légale au profit de cette catégorie de gens.
33 mineurs de 14 à 15 ans incarcérés depuis plusieurs années dans les prisons civiles pour mineurs de Carrefour, de Delmas 33 et de la Croix-des bouquets ont été libérés.
Une démarche qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la détention préventive prolongée.
La directrice de l’IMED estime, que l’absence de volonté politique et le manque de moyens adéquats sont les principales raisons qui empêchent à la justice de jouer pleinement son rôle envers les mineurs placés en détention.
Elle remercie la commissaire Marie Ange Jean pour son appui au projet qu’elle estime capital pour le pays.
Le chef du Parquet de Port-au-Prince Paul Eronce Villard, a dit décréter la permanence contre toute forme de détention préventive prolongée.
Plus de 84 pour cent des mineurs incarcérés, sont victimes de ce phénomène, a souligné Paul Eronce Villard appelant les parents à bien encadrer leurs enfants une fois libérés par la justice.
Le centre de formation professionnelle « Alliance », est prêt à accompagner tous les enfants qui vont être mis en liberté, a affirmé son coordonnateur Frantz Brutus.
Contribuer à la réinsetion des enfants qui étaient en détention préventive prolongée, fait partie de la mission du centre, a dit monsieur Brutus.
La non application de l’article 51 du code pénal haïtien en ce qui concerne les mineurs, est l’une des causes de la détention préventive prolongée, sont soutenu le commissaire du gouvernement et le doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince respectivement Paul Eronce Villard et Bernard Saint-Vil.
Ils plaident en faveur de la protection des mineurs incarcérés faisant remarquer que la prison n’est pas forcément l’endroit idéal pour placer un enfant après avoir commis un acte.
Le Parquet de Port-au-Prince et le tribunal de première instance de la juridiction, et l’institut mobile d’éducation démocratique s’engagent à faire de la rééducation et la réinsertion sociale des mineurs, une priorité dans le cadre de ce projet.
CJC/RNH