La crise que traverse Haiti est extrêmement grave, a reconnu jeudi le Président de la République Jovenel Moïse faisant remarquer qu’il y a des gens qui ne sont pas partisans de la démocratie et de l’état de droit, qui veulent imposer la nation une alternative qui ne répondra pas à ses aspirations.
Dans un message délivré une semaine après les séries de manifestations contre la vie chère ayant servi de prétexte à une frange de l’opposition politique qui appelle à sa démission, le chef de l’Etat a rappelé les évènements qui s’étaient produits en juillet 2018, dans le pays, ayant soulevé le mécontentement de la population.
J’avais choisi le notaire Jean Henry Céant pour former un gouvernement, la situation est devenue aujourd’hui plus grave et menace la fondation du pays, 5 mois après, a lancé le Président Jovenel Moise soutenant qu’il ne peut pas confier la direction du pays aux gangs armés et trafiquants de drogue.
Le chef de l’Etat a, par ailleurs, indiqué se souvenir des situations qui ont causé la mort de plusieurs jeunes et policiers tout en réitérant son appel au dialogue pour aider à résoudre la crise politique.
Le chef de l’Etat a, en outre, adressé ses sympathies aux victimes des actes de pillage enregistrés ces derniers jours et émis une pensée spéciale aux gens qui ont perdu leurs proches et tous ceux dont les entreprises ont été saccagées, les voitures incendiées et les marchandises emportées par des manifestants.
Le Président Moise a reconnu que le peuple haitien vit une situation humanitaire difficile pour n’avoir pas accès à la nourriture, aux soins de santé et aux médicaments sans oublier les élèves qui ne peuvent pas aller à l’école à cause de ces mouvements de protestation.
La manifestation est un droit de tout citoyen dans une démocratie. Ce droit implique son devoir de respecter la loi, a rappelé le chef de l’Etat jugeant inacceptable que des personnalités qui occupent des fonctions officielles manifestent côte à côte avec des chefs de gangs armés recherchés par la justice.
Ce comportement est un signal qui ne fait pas honneur à la démocratie, selon le premier mandataire de la nation saluant le travail des policiers qui ont protégé les vies et les biens des citoyens dans la mesure de leur possibilité.
J’ai entendu la voix du peuple dans sa tourmente, et c’est pour cette raison que des mesures sont prises par le gouvernement, qui doivent être appliquées tout de suite pour alléger ses charges, a, par ailleurs, annoncé le Chef de l’Etat.
Il a instruit le conseil supérieur de la police nationale (CSPN) de prendre des dispositions pour accompagner la population afin de rétablir la paix dans tout le pays.
Le Président Jovenel Moise s’est montré encore une fois ouvert au dialogue et a invité ses opposants à s’asseoir afin de parvenir à un accord politique susceptible d’aider à résoudre la crise politique tout en soutenant que le pays a trop souffert.
Le chef de l’Etat a remercié les pays amis d’Haiti pour leur support surtout dans le domaine de la sécurité et appelé le peuple haitien victme reconnait-il, de ce système, à continuer à lui faire confiance.
AMO/RNH