L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a organisé mercredi 18 décembre 2019, à l’hôtel Le Plaza à Port-au-Prince, un atelier de réflexions, autour du thème « Renforcer la coopération nationale pour la sécurité des journalistes en Haïti ».
Cet atelier a réuni des professionnels de la presse haïtienne, des dirigeants d’organisations de droits humains et des représentants du pouvoir judiciaire.
Ils ont débattu plusieurs sujets liés notamment au discours de la haine, à la sécurité et à la désinformation dans le secteur des médias.
50 journalistes ont été victimes dont 2 ont été tués au cours de l’année 2019, et jusqu’à date la justice n’a pas été rendue.
Cet atelier permettra de mieux appréhender les véritables problèmes des journalistes haïtiens et de voir comment ils peuvent être protégés dans l’exercice de leur profession.
Pilar Alvarez Laso est la Directrice du Bureau de l’UNESCO en Haïti.
La justice devrait punir tous ceux qui ont commis des crimes contre les journalistes, selon l’avocat Samuel Madistin.
Il a cité les noms de nombreux journalistes tués au cours des 20 dernières années, dont les assassins n’ont jamais été poursuivis.
Alexandre Coté, conseiller de coopération de l’ambassade du Canada en Haïti, a souligné le rôle des journalistes dans toutes les sociétés. Il a informé que le Canada va continuer à encourager le gouvernement haïtien à respecter les droits de tous les journalistes.
La conseillère des affaires publiques de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique en Haïti, Jeanne Clark a condamné les violences faites aux journalistes dans l’exercice de leur métier et a salué les efforts consentis par ceux qui se sont risqués tous les jours pour informer la population haïtienne.
Le journaliste Jacky Marc, l’un des intervenants a parlé de la désinformation dans les médias.
Il a appelé les journalistes à vérifier leurs sources avant de partager certaines informations pour ne pas perdre la confiance du public.
Le responsable de la direction de radiodiffusion du CONATEL, André Lubin, a déclaré que la sécurité des journalistes est d’ordre sociétal.
Si leurs droits ne sont pas garantis, la démocratie ne pourra pas fleurir, a soutenu M. Lubin
Formation, meilleur salaire, accès à l’information, sécurité, justice, sont autant de besoins qui doivent être satisfaits pour faciliter le travail des journalistes selon les participants à cet atelier.
JP/RNH