Port-au-Prince! Mardi 18 Février 2020.-
Le Fonds d’Assistance Economique et Sociale a lancé lundi 17 février 2020 le projet baptisé “Filet de sécurité sociale temporaire et compétence pour les jeunes (HA-L1137) ” au cours d’une cérémonie réalisée à Pétion-Ville en présence entre autres de cadres et d’employés de l’Institution, du chef des opérations de la Banque Interaméricaine de Développement en Haïti, du représentant du Ministère de l’économie et des finances et de membres de la Commission nationale de désarmément, démantèlement, et de réinsertion.
Financé par la BID pour un montant de quarante millions de dollars américains ($ US 40.000.000), ce projet vise à assurer une protection sociale temporaire aux jeunes vulnérables des quartiers démunis âgés de 18 à 35 ans tout en favorisant leur inclusion économique.
Dans son discours de circonstance, le Directeur Général du Fonds d’Assistance Economique et Sociale, Monsieur Charles Ernest Chatelier a fait état de trois grands pilliers dans le cadre de la mise en oeuvre dudit projet:
1) La couverture sociale temporaire impliquant le travail contre argent (cash for work)
2) Le développement de compétences professionnelles aux fins de la mise en place d’activités économiques viables et la formation des bénéficiaires
3) Le renforcement des capacités des institutions publiques du secteur social.
“La protection sociale est le meilleur instrument pour lutter contre les inégalités et l’exclusion en Haïti”, a dit Monsieur Chatelier soulignant que le FAES, sur instruction du Président de la République, Son Excellence Monsieur Jovenel Moïse, s’engage à oeuvrer aux côtés des acteurs du secteur social comme le Ministère des Affaires Sociales et du Travail pour l’émergence d’une jeunesse forte et responsable.
Évoquant les problèmes auxquels sont confrontés les jeunes dans un monde en crise, le Directeur Général du FAES a insisté sur la nécessité pour les adultes responsables de tendre la main à ces derniers en leur offrant des perspectives auxquelles ils aspirent pour un avenir meilleur. “Les jeunes ne sont ni un poids ni une déception, mais l’unique espoir d’un lendemain meilleur pour Haïti”, a soutenu Monsieur Charles Ernest Chatelier.
Il est aussi du devoir de l’Etat d’encadrer les jeunes afin d’éviter que ces derniers n’aillent grossir les rangs des gangs armés et d’alimenter l’insécurité qui menace le développement du pays, a fait remarquer Monsieur Charles Ernest Chatelier.
Également, il a profité de l’occasion pour saluer les efforts du Ministère des Affaires Sociales et du Travail et le support des partenaires techniques et financiers, en vue de doter le pays d’un document de politique nationale de protection et de promotion sociales visant à construire une citoyenneté sociale et juste.
Le projet “Filet de sécurité sociale temporaire et compétence pour les jeunes” s’étend sur une période de quatre ans et comporte quatre composantes, a pour sa part, fait savoir la coordinatrice de programmes du FAES, Marie Flore Monval Bourgouin. Elle a cité le financement de quatre cents (400) petits projets, la rénovation de certaines infrastructures en accordant des opportunités de revenus à court terme aux bénéficaires par le biais d’emplois de courte durée dans des quartiers vulnérables, l’amélioration des compétences des jeunes vivant dans ces quartiers en créant des opportunités économiques à long terme et le renforcement des capacités du FAES en matière de passation de marchés, d’administration et de gestion de projets ainsi que la capacité d’intermédiation du travail du MAST, a conclu Madame Bourgouin dans sa présentation.
Six départements géographiques du pays seront touchés par l’exécution de ce projet à savoir l’Artibonite, les Nippes, le Nord, le Nord-est, le Nord-ouest et l’Ouest.
Intervenant au cours du lancement de cette activité, le chef des opérations de la Banque Interaméricaine de Développement en Haïti, Rafaël Millián a soutenu que la mise en oeuvre du projet “Filet de sécurité sociale temporaire et compétence pour les jeunes” revêt une importance capitale dans la lutte contre la pauvreté dans le pays.
Monsieur Millián a aussi fait ressortir la nécessité de privilégier la transparence, la redition de comptes et la bonne gestion du projet tout en assurant que son institution travaille avec le FAES afin de mettre en place des procédures administratives et un système d’enregistrement et de suivi pour tous les bénéficiaires.
“La BID est fière d’être partenaire d’Haïti dans de nombreux secteurs d’intervention” a renchéri Monsieur Rafaël Millián.
FIN.-