Le directeur général par intérim de la police nationale d’Haïti Rameau Normil a reconnu lundi que les revendications des policiers et policières sont justes et légitimes, au lendemain des violences qui ont fait à Port-au-Prince, deux morts dans les rangs de l’institution et de l’armée.
S’exprimant au cours d’un point de presse depuis le siège de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), Monsieur Normil a appelé les policiers à regagner leurs commissariats pour continuer à assurer la sécurité de la population conformément à la devise de la PNH “Protéger et Servir”.
Il a invité ces derniers à resserrer les rangs et éviter l’infiltration soutenant que la Police nationale d’Haïti est apolitique et n’a pas de préférence ni d’appartenance.
La PNH s’identifie plutôt à la population, aux lois de la République et à ses règlements, a laché Rameau Normil qui était entouré de membres du Haut Commandement.
Il a encouragé les policiers à faire preuve de professionnalisme tout en donnant la garantie à la population que l’ordre public sera maintenu et rétabli sur tout le territoire de la République.
Il a condamné les incidents regrettables du dimanche 23 février 2020 au champs de mars, ayant fait également plusieurs blessés parmi les policiers tout en présentant ses condoléances aux familles du policier et du militaire tués dans ces circonstances.
C’est dans la fraternité et l’harmonisation que nous devons garantir la sécurité de la population, a dit le directeur général intérimaire de la PNH.
Monsieur Rameau Normil a, par ailleurs, remercié le gouvernement haïtien qui a doté la police nationale d’Haïti de matériels et d’équipements adéquats pour permettre à l’institution de renforcer la capacité des unités d’interventions, afin de contrecarrer les actions des bandits, surtout le kidnapping, le crime et le traffic de drogue qui rongent la société.
Il a, d’un autre côté, annoncé la mise en place d’une commission de dialogue composée de représentants de tous les grades jusqu’à l’inspecteur général pour discuter ensemble et faire des recommandations au directeur général, en vue d’adopter des dispositions susceptibles de résoudre la crise que traverse la police nationale d’Haïti.
AMO