Lors de son discours du nouvel an, le 1er Janvier 2021, le Président de la République, Jovenel Moïse s’est montré confiant quant à la tenue des élections cette année et du processus référendaire.
Le Président Jovenel Moïse, face à la nécessité de doter le pays d’une nouvelle loi mère, a nommé par arrêté présidentiel pris en Conseil des Ministres, un Comité Consultatif Indépendant (CCI) de cinq (5) membres devant élaborer le projet de la nouvelle constitution.
Selon l’arrêté, le CCI a pour mandat :
– Elaborer un avant-projet de nouvelle Constitution devant permettre, entre autres, de préserver les acquis démocratiques et les aspirations au développement durable du peuple haïtien ;
– Renforcer les mécanismes de l’État de droit ;
– Rationaliser et préciser la nature du régime politique ;
– Réaffirmer et consolider le caractère démocratique et républicain de l’État ;
– Prendre en compte l’évolution du contexte institutionnel, politique, économique, social et culturel du pays.
Toujours fidèle à sa mission et à sa volonté de réaliser les élections dans le pays pour renouveler le personnel politique, le Chef de l’Etat, Jovenel Moïse, mis à part la nomination des membres du Comité Consultatif Indépendant pour l’Elaboration de la nouvelle Constitution, a jugé nécessaire de nommer un Ministre délégué auprès du Premier Ministre chargé des questions électorales et des relations avec les partis politiques.
Ainsi, l’ingénieur Mathias Pierre s’attèle à ce que toutes les dispositions soient prises aux fins d’aboutir aux élections à tous les niveaux dans le pays, en passant par le référendum, fixé au 27 Juin 2021 pour l’adoption de la nouvelle Constitution.
Le premier citoyen de la nation ne compte pas rebrousser chemin. La nécessité d’adopter une nouvelle loi mère correspondant mieux à la réalité haïtienne, ne cesse de se faire sentir. Dailleurs, le sondage réalisé par Brides, a révélé que plus de 85% des haïtiens sont pour l’adoption d’une nouvelle constitution pour le pays.
Une Constitution inclusive, tenant compte des évolutions de la vie nationale est primordiale, selon le Président du CCI, Me Boniface Alexandre. L’ancien Chef d’Etat durant la période de transition de 2004 à 2006, estime que la question de Constitution concerne toute la population.
Parallèlement, Mona Jean, l’unique femme au sein du Comité responsable de l’élaboration du projet de la Constitution, critique le statut qu’occupent les femmes dans la Constitution de 1987 amendée, et s’est décernée un satisfecit en disant s’être battue bec et ongles pour une équité effective entre les hommes et les femmes au sein de l’avant-projet de la nouvelle constitution.
Lequel document rendu public en Janvier dernier, est déjà soumis à plusieurs forums de discussions, à des organisations de la société civile, des organisations œuvrant pour le respect des droits de la femme ou des membres de syndicats. Il fera l’objet de vives discussions au cours des assises spéciales dans les 10 départements géographiques du pays et dans la diaspora haïtienne. Par cette initiative, le Comité Consultatif Indépendant tiendra compte des différentes revendications et recommandations des citoyens.
À rappeler, dans le document « Avant-projet » de la nouvelle Constitution soumis à l’Exécutif, on reconsidère les femmes, les jeunes, les personnes handicapées et la diaspora haïtienne. Un changement de régime ainsi que le passage d’un Parlement bicaméral en monocaméral avec la Chambre des députés, sont aussi proposés.
Si la démocratie est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple pour reprendre les propos tenus par Abraham Lincoln. Le référendum, quant à lui, est un moyen idéal pour un peuple d’exercer librement et directement son pouvoir; du même coup prendre en main son avenir et aussi d’assurer celui des générations futures.
Auteur : Joame BAPTISNE
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