Sous le haut patronage de la primature, le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) en collaboration avec ses partenaires, a commémoré la journée mondiale de lutte contre le SIDA sous le thème : «Poussons pour l’égalité ». Le gouvernement haïtien et l’Organisation des Nations-Unis ont exhorté les membres de la société à s’attaquer davantage aux inégalités persistantes qui continuent de freiner les progrès visant à éradiquer la pandémie du SIDA à l’horizon 2030.
L’organisation des Nations-Unies en Haïti via sa coordonnatrice résidente et humanitaire, Ulrika Richardson, a dit noter que les femmes et les filles ont une prévalence du VIH plus élevée (2,2 %) que les hommes (1,4 %).
Les inégalités entre les sexes contribuent de manière significative à la pandémie du sida en Haïti. Lors de cette cérémonie, madame Richardson a fait valoir que la vulnérabilité accrue des femmes et des filles à la violence sexuelle également perpétuée par les gangs, en particulier dans la capitale Port-au-Prince, doit être traitée de toute urgence dans le cadre de la réponse.
De son côté, Jacques Mathieu, le représentant du Chargé d’Affaires des États-Unis à cette cérémonie, William Stromayer, a réaffirmé la volonté du gouvernement américain de continuer à accompagner les autorités haïtiennes, à travers notamment l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID).
Washington entend travailler étroitement avec les dirigeants haïtiens pour pouvoir renforcer le système sanitaire du pays, a soutenu monsieur Mathieu.
L’impératif de mettre fin aux inégalités pour aspirer à l’éradication de la pandémie, a été clairement articulé depuis l’année 2021 par l’Organisation Mondiale de la Santé.
En Haïti, les efforts déployés par les acteurs sont énormes. Ainsi, le Ministre de la Santé Publique et de la Population, Dr Alex Larsen, a exalté tous les partenaires qui ont toujours accompagné le MSPP dans la lutte engagée contre le SIDA à travers le pays. Il a vanté l’importance accordée par le Premier Ministre, Dr. Ariel Henry, au secteur de la santé, notamment dans la lutte contre le paludisme.
Par la même occasion, le ministre Alex Larsen, a invité les haïtiens à soutenir les Personnes Vivant avec le VIH/SIDA (PVVIH), contre toute discrimination.
Selon le médecin, c’est dans l’union qu’on peut vaincre la maladie du SIDA. Docteur Larsen a promis l’accompagnement du ministère aux PVVIH, annonçant le renforcement prochain des interventions du MSPP sur le terrain, et de l’assistance aux séropositifs.
Le Premier Ministre Ariel Henry qui a assisté à la cérémonie de commémoration de la journée mondiale du SIDA, a convié tous les acteurs à se joindre au gouvernement pour l’aider à lutter contre cette maladie dans le pays.
« Cette journée doit servir comme élément déclencheur pour continuer à pousser plus loin les réflexions, afin de trouver les moyens adéquats en vue de l’élimination de la maladie », a souhaité le locataire de la Primature.
Conscient des difficultés qui entourent le combat contre cette maladie, le chef du gouvernement a affirmé que « la journée contre le sida observée le 1er décembre à travers le monde, est pour nous l’occasion de réfléchir de façon plus appropriée sur cette problématique, à un moment où il nous faut renouveler notre engagement à combattre ce fléau ».
Selon le Dr. Henry, les effets de la pauvreté sont donc dévastateurs, alimentant subséquemment la prostitution, la violence, la promiscuité, l’exclusion, l’auto stigmatisation, l’exploitation, etc. « Nous devons, en conséquence, cesser nos luttes fratricides, cesser d’être égoïstes, pour être plutôt altruistes et travailler à l’édification d’une Haïti pacifique, solidaire, fraternelle, égalitaire », a préconisé le Premier Ministre.
Les responsables ont considéré cette journée comme une occasion supplémentaire pour tous les acteurs de continuer à lutter contre les inégalités et les discriminations, dont les personnes contaminées sont souvent victimes dans la société.
Plus de 154 mille personnes vivent avec le VIH en Haïti, selon les chiffres fournis par le MSPP. En majorité les femmes et les filles et les personnes vivant dans des conditions difficiles, sont plus susceptibles d’attraper la maladie.
RNH