Le vaudou Haïtien à l’honneur à Paris à l’initiative du BNE
Une exposition intitulée « Zombis, la mort n’est pas une fin? » se tient au Musée du Quai Branly à Paris, depuis le 8 octobre jusqu’au 16 février 2025. Les organisateurs ont voulu mettre sous le feu des projecteurs, le mystère qui entoure le phénomène de la zombification, cette réalité typiquement haïtienne.
Cette exposition est une initiative du Bureau National d’Ethnologie en collaboration avec plusieurs partenaires dont la Bibliothèque Nationale de France et le Laboratoire anthropologie, archéologie, biologie (LAAB) basé à Paris-Saclay; où Monsieur Philippe Charlier est Vice-Doyen (culture et patrimoine) et joue le rôle de Commissaire Principal. Le lancement de cette grande exposition a eu lieu dans la galerie Est du Musée du Quai Branly à Paris le mardi 8 octobre avec au menu un vernissage en présence de nombreux visiteurs, elle durera plus de quatre mois et prendra fin le 16 février 2025. L’objectif est de faire rayonner la culture et le patrimoine haïtiens à l’échelle internationale dans un contexte où le pays est plongé dans une crise multidimensionnelle depuis plusieurs années.
L’exposition baptisée « Zombis. La mort n’est pas une fin? » se veut une exploration et une mise en lumière du riche et profond Patrimoine Culturel d’Haïti au travers des croyances, des pratiques mystiques et sacrées du peuple haitien. Le tout tourne autour du fameux « Zombi ». C’est alors une inspiration du phénomène de zombification né en Haïti au XVIIè siècle, une composante du vaudou haitien et qui fait partie de l’imaginaire collectif.
Selon le Professeur Charlier, cette exposition est le fruit d’une longue recherche en collaboration avec plusieurs intellectuels haitiens qui s’intéressent à la question de « zombi »; il retient particulièrement le nom de Madame Lilas Desquiron, Éthnologue et ancienne Ministre de la Culture, qui lui a fourni un support inestimable. Les résultats, dit-il, lui ont permis d’identifier 4 types de zombi: le classique, le criminel, le psychiatrique et le social.
Les oeuvres exposées sont propriétés de la collection du Bureau National d’Ethnologie (BNE) et de son Directeur Général Monsieur Jean Érol Josué. Cette institution chargée d’inculquer les notions devant permettre aux générations actuelles et futures de connaître ses origines, d’expliquer nos traits caractéristiques, d’analyser comparativement les caractères culturels, de protéger et de sauvegarder en partie notre patrimoine culturel. Des collections sont venues en renfort afin de rendre l’exposition agréable et attractive, ainsi que d’autres institutions haïtiennes ont apporté leur contribution, telles que la Galerie Nadère et le Musée d’Art haïtien.
À voir cette exposition de près, il revient à conclure que c’est l’âme d’Haïti qui s’ouvre aux visiteurs venus de partout à travers la France. Parler de Zombi ou du phénomène de la zombification a toujours intéressé le monde, sans doute c’est entre autre, ce qui explique le succès fou de cette exposition car ils sont nombreux à partager l’envie de percer ce mystère; admettons toutefois que l’intitulé est tout aussi accrocheur qu’évocateur.
La Radio Nationale D’Haïti en tant que Réseau éducatif, culturel et récréatif d’Haïti, dans le souci de respecter sa mission, s’est rendue à Paris pour d’abord apprécier mais surtout pour vous permettre d’avoir une idée nette sur l’accueil que les amateurs d’art et les amants de la culture haïtienne ont réservé à cette exposition. Aussi, il s’avère nécessaire de souligner la considérable participation d’une frange de la communauté haïtienne de Paris, ces participants sont étudiants, amoureux de l’art, professionnels dans plusieurs domaines, voire de têtes très connues comme Dany Laferrière le poète-écrivain, l’Académicien et l’acteur hollywoodien Jimmy Jean-Louis.
Par conséquent, le public de la RNH est invité à apprécier un photoreportage où chaque jour, via les pages de la RNH sur les réseaux sociaux, deux photos seront pubiées avec une légende afin de vous fournir toutes les informations y relatives. S’ensuivront aussi sur les ondes et sur la toile reportage audio, interviews et considérations critiques des professionnels du secteur culturel.
Jean Robert RAYMOND aka El Señor…
Chef Service Culture-Éducation RNH