De l’Algérie au Canada, en passant par la France, la Belgique, l’Indonésie ou encore le Maroc, la Journée internationale du vivre-ensemble en paix (JIVEP) bat son plein en ce mercredi 16 mai.
Une première édition 2018 obtenue grâce à l’initiative et à la persévérance de l’Association internationale soufie alâwiyya (AISA), qui a réussi à la faire voter à l’unanimité par les Nations unies.
À l’unanimité des 193 pays, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté la résolution instituant le 16 mai comme étant la Journée internationale du vivre-ensemble en paix (JIVEP). Une journée qui avait été proposée par AISA sous la houlette de son président-fondateur Khaled Bentounes, l’Algérie, l’Unesco et de nombreuses ONG.
Il s’agit de « développer des initiatives individuelles et collectives en vue, notamment, de la prise en charge précoce des facteurs qui conduisent à la radicalisation et à la violence ».
AISA compte « sur l’éducation, l’art, la culture, la science, la communication, la spiritualité, ainsi que sur la réduction des inégalités entre hommes et femmes pour que s’établisse dans le monde une authentique culture de paix ».
D’ores et déjà, 172 États se sont appropriés la date du 16 mai pour instituer la JIVEP dans leurs territoires.
L’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, les Pays-Bas, le Bénin, le Cameroun, le Congo, le Canada, l’Indonésie, le Maroc, le Japon, l’Iran sont parties prenantes dès cette année 2018 sous différentes formes : carnaval, débats, projections de films, expositions photo, table littéraire, conférences, marches du vivre-ensemble, plantations de l’olivier de la paix, veillées spirituelles…
L’Algérie, qui a porté le projet de la JIVEP auprès des Nations unies, a concocté un programme de plusieurs jours, s’étalant du 12 mai au 12 juin (qui correspond à la célébration de Laylat ul-Qadr).
Durant toute la journée de mercredi 16 mai se tient un colloque au local de la Bibliothèque nationale d’Algérie autour de la figure de l’émir Abdelkader : « La culture de paix et du vivre-ensemble chez un humaniste musulman du XIXe siècle : l’émir Abdelkader al-Djazâ’irî ».
En Suisse, l’ONG internationale AISA organise au Palais des nations à Genève une table ronde « La Journée internationale du vivre-ensemble en paix : évènements ou avènement, s’interroge plus d’un ? », avec notamment Idriss Jazairy, rapporteur spécial du Conseil des droits de l’homme des Nations unies.
Mais c’est à Paris qu’AISA a lancé l’ouverture officielle de la JIVEP au siège de l’UNESCO jusqu’à 17 h 30, en présence de Madame Audrey Azoulay, directrice générale de cette agence des nations unies et de cheikh Khaled Bentounes, président d’honneur de l’association et des Scouts musulmans de France. La jeunesse des cinq continents sera à l’honneur, avec des témoignages de jeunes qui déclineront les « vertus du vivre-ensemble en paix.
C’est la France qui compte le plus grand nombre de manifestations en ce mercredi 16 mai. Le collectif du Labo de la Fraternité, qui réunit Coexister, Uniscité, Singa, Kawaa et Pacte civique, présente les résultats du baromètre de la fraternité et célèbre la fête de la Fraternité.
« Cette Journée ne doit pas rester seulement une idée ni un jour qui serait célébré puis oublié », prévient Khaled Bentounes. « Il faut la comprendre comme un concept permettant d’écrire une nouvelle page de notre histoire, un concept pour nous aider à créer, à réfléchir, à construire un monde nouveau où les générations futures pourront bâtir leur avenir l’un avec l’autre et non pas l’un contre l’autre », insiste-t-il. Et de souhaiter : « C’est une Journée d’espoir parce qu’elle nous invite aussi à changer, à aller l’un vers l’autre, à se comprendre et agir ensemble dans la synergie jusqu’à ce que la culture de paix soit pour nous tous le fondement de cet avènement du Nouveau Monde que nous souhaitons pour nous-mêmes et pour les générations à venir. »