L’Association des journalistes haïtiens (AJH), a appris avec consternation et tristesse la nouvelle de l’assassinat par balles de Néhémie Joseph, journaliste à radio Panic FM et correspondant de Radio Méga à Mirebalais, dans la soirée du jeudi 10 octobre 2019.
L’AJH condamne avec force ce meurtre et présente ses sympathies à la famille du défunt, ses amis, ses confrères du département du Centre, ses collègues de Panic FM et de Radio Méga, et à toute la corporation, en générale.
Après le photojournaliste Vladjimir Legagneur, mars 2018, le copropriétaire de Radio sans fin (RSF), Rospide Pétion, juin 2019, Néhémie Joseph vient allonger la liste des journalistes et travailleurs de presse disparus et assassinés en dix-huit mois, environ.
L’incapacité manifeste de la Police nationale d’Haïti et de la justice à identifier et à poursuivre les auteurs de nombreux cas d’assassinats, de disparitions, de bastonnades, d’agressions et d’attaques contre des journalistes et des travailleurs de la presse favorise l’impunité et encourage la répétition de pareils actes.
Quoique sceptique, l’Association des journalistes haïtiens appelle la Police nationale d’Haïti à diligenter une enquête afin d’identifier les auteurs de l’assassinat du journaliste Néhémie Joseph pour qu’ils puissent répondre de leur acte par devant la justice.
D’Autant que les informations ont rapporté qu’il dénonçait des menaces dont il faisait l’objet, depuis plusieurs jours.
Comme dans sa note de protestation du 24 septembre dernier, l’Association des journalistes haïtiens prend acte, qu’aujourd’hui, la sécurité des journalistes dans l’exercice de leur profession n’est garantie ni à l’intérieur des institutions de pouvoir, ni dans les rues ni dans les lieux publiques de rassemblement.
Dans cette période de trouble, de confusion et d’intolérance, l’AJH appelle encore une fois les journalistes à la prudence, à la vigilance.
Port-au-Prince, le 11 octobre 2019
Jacques Desrosiers, secrétaire général